lundi 8 novembre 2010

Quand les nouvelles normes de sécurité incendie peuvent faire couler un établissement

Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Tourisme
 Lors de son intervention aux rencontres nationales du tourisme qui se sont déroulés lundi 18 octobre à Paris, le secrétaire d’État au Tourisme Hervé Novelli a fait part de son inquiétude sur les difficultés rencontrées par les hôteliers pour les mises aux normes de sécurité incendie en 2011 et d’accessibilité en 2015.

Le secrétaire d’État au Tourisme a tenu à rappeler qu’il avait déclenché en août dernier un débat interministériel sur cette question de la mise aux normes. Faute d’un consensus, et face à cette échéance qui se rapproche à grand pas, il demande "un arbitrage du Premier ministre permettant au moins de conjuguer les dates butoirs des différentes échéances pesant sur la profession, arbitrage allant jusqu’à clarifier et réviser les normes". Insistant sur le fait que si rien n’est fait pour assouplir et harmoniser les dates d’échéance des différentes normes qui s’imposent, ce sont pas moins de 3 000 établissements indépendants qui seraient menacés de disparition.


Pascale Carbillet

Aujourd'hui, comme chaque jour, j'ai rendu une petite visite au site phare de l’hôtellerie et de la restauration, et j'ai pu y trouver cet article, qui ne vous apprendra peut être rien, mais vous rappellera certainement pas mal de choses.
J'ai trouvé cet article très intéressant pour deux raisons : il nous rappelle les inquiétude de Mr. novelli, secrétaire d'Etat au Tourisme, et dans un second temps nous informe du souhait de ce dernier de demander un arbitrage du Premier ministre, en s'appuyant sur le fait que ces nouvelles normes pourrait signer l’arrêt de d'exploitation de trois milles établissements indépendants.
Cette initiative pourrait donc sauver beaucoup de monde, puisqu'en plus de cesser leur activité, les hôteliers ne pouvant pas faire face à ces nouvelles normes ne pourraient même plus vendre leurs établissements (ce qui est plus ou moins dors et déjà le cas).

Je dois moi même avouer que d'un point de vue financier, direct, ou indirect, cette nouvelle réglementation m’inquiète énormément. En effet mon établissement est assujettie à une énorme part de ces nouvelles normes, et je risque de devoir faire plusieurs dizaine de milliers d'euros de travaux de rénovation pour pouvoir continuer à travailler sans que la commission de sécurité mettent un avis défavorable sur leur bilan lors de leur prochaine visite, théoriquement en 2013. Mon second problème n'est qu'indirectement financier, il concerne la nature des travaux, en effet je suis supposé faire beaucoup de travaux, en autre cloisonnement de mon escalier et la création de sas entre les chambres et les couloirs, qui pourrait potentiellement enlever beaucoup de son charmes à mon hôtel. Environ 60% de mes clients viennent dans mon établissement hors saison parce qu’ils le trouvent "sympathique", "charmant", ou encore "familial"; j'ai bien peur que faire une cloison en plein milieu de mon établissement gâche un peu le charme du bâtiment vieux de 150 ans, et par la force des choses me fasse perdre de la clientèle.
Cloisonner mon escalier est donc hors de question, et j'ai cherché pendant quelques mois la façon d'éviter cette dépense d'argent tout en restant en conformité avec les nouvelles normes.
J'ai appris que ni les membres de la commission de sécurité comme le délégué à la sécurité incendie de la mairie, ni les pompiers (surtout pas les pompiers), ni l'organisme agréé ne peuvent faire quoi que ce soit, je me suis donc tourné vers un coordinateur SSI/maître d'ouvrage/préventionniste. Une dénomination un peu longue mais qui veut bien dire ce qu'elle veut dire : ce monsieur, très professionnel est un coordinateur SSI qui s'occupe de gérer tous les travaux liés a la sécurité incendie, avec au menu : étude de l'établissement, audit complet de l'hôtel, proposition de travaux avec création des dossiers relatifs à la commission de sécurité, puis suivi des travaux. Un vrai programme qui prend tout en compte de A à Z.
Nous verrons ce que tout cela donnera mais ce monsieur m'a assurer que c'était possible de ne pas cloisonner l'escalier en proposant a la commission de sécurité des mesures compensatoires telles que la détection de fumée dans toutes les chambres, ou sas créés.
Je donnerai des nouvelles de l'évolution de l'étude et des travaux a travers ce blog.
En tout cas je peux dors et déjà prévoir ce que je vais faire dans les mois prochains : changement du Système de Sécurité Incendie. C'est une priorité, et il ne faut pas oublier que la sécurité passe avant tout !

2 commentaires:

  1. Combien souvent faut-il inspecter les systèmes de sécurité incendie à Montréal? Pour les endroits publiques, comme les hôtels, j'imagine que c'est très souvent.

    RépondreSupprimer
  2. Le développement de l'Ingénierie Sécurité Incendie concernant le désenfumage s'inscrit dans un cadre réglementaire parfaitement défini, par le règlement de sécurité applicable aux établissements (ERP, IGH, Habitations)
    http://casavigilance.ma/

    RépondreSupprimer